Influenza aviaire : passage au niveau élevé

Arrêté du 8 novembre 2022 qualifiant le niveau de risque en matière d’influenza aviaire hautement pathogène (JO 10/11/22). Ministère de l’agriculture. Communiqué de presse du 30 septembre 2022. Influenza aviaire : face à des mortalités croissantes en élevage et dans la faune sauvage, la France relève son niveau de risque et renforce les mesures de prévention. Voir ce lien.

À compter du 11 novembre, le risque est relevé au niveau « élevé » dans toute la France métropolitaine. L’an dernier le passage avait eu lieu un peu plus tôt le 5 novembre 2021.

Historique des changements du niveau de risque depuis 2018

L’évolution du risque influenza aviaire sur le territoire métropolitain a évolué ainsi sur les quatre dernières années.

  • Du 19 janvier 2018 au 24 octobre 2020, risque « négligeable » (1/3),
  • Du 25 octobre au 4 novembre 2020, risque « modéré » (2/3),
  • Du 25 octobre au 4 novembre 2020, risque « modéré » (2/3),
  • À partir du 5 novembre 2020, risque « élevé » (3/3) pour 47 départements,
  • Du 16 novembre 2020 au 23 avril 2021, risque « élevé » (3/3), sur tout le territoire,
  • Du 24 avril au 27 mai 2021, risque « modéré » (2/3),
  • Du 28 mai au 9 septembre 2021, risque « négligeable » (1/3),
  • Du 10 septembre au 4 novembre 2021, risque « modéré » (2/3),
  • Du 5 novembre 2021 au 9 mai 2022, risque « élevé » (3/3),
  • Entre le 10 mai et 8 juin 2022 : Risque « élevé » (3/3) dans 19 départements du grand-ouest (Pays-de-la-Loire, Bretagne à 50 %) et du sud-ouest (12 départements) et Risque « modéré » (2/3) dans les 77 autres départements.
  • Du 9 juin au 1er octobre 2022, risque « négligeable » (1/3) sur tout le territoire.
  • Du 2 octobre au 10 novembre 2022, risque « modéré » (2/3) sur tout le territoire.
  • À partir 11 novembre 2022, risque « élevé » (3/3) sur tout le territoire.

Retour à la claustration ou à la mise à l’abri dans toute la France (métropolitaine).

La claustration ou la mise à l’abri redeviennent obligatoires pour les volailles sur tout le territoire, et non plus seulement dans les zones humides dites à risque particulier (ZRP) ou les zones à risque de diffusion (ZRD).

Dépistage virologique sur les palmipèdes

En risque élevé et en ZRD (zone à risque de diffusion), le dépistage virologique est requis pour tout mouvement de palmipèdes prêts à engraisser entre deux sites avec des prélèvements datant de moins de 72 heures.

Surveillance quotidienne obligatoire chez les détenteurs non commerciaux (basses-cours, zoos…)

La surveillance est déjà a minima quotidienne dans les exploitations commerciales en cas de risque « modéré »

Au risque « élevé », elle devient aussi obligatoire dans les exploitations non commerciales : basses-cours, parcs zoologiques…

Déclaration d’entrées et de sorties des bandes (arrêté biosécurité, art. 17)

Les éleveurs sont tenus de déclarer par voie électronique, les entrées et les sorties des lots de volailles dans un délai de 7 jours après l’entrée ou la sortie.

Au risque « élevé », ce délai est raccourci à 48 heures.

Autres restrictions au risque élevé

Les rassemblements d’oiseaux sont interdits sauf dérogations.

Pour la chasse, l’usage des appelants et le lâcher de gibiers sont beaucoup plus restreints mais pas complètement interdits. Le lâcher des anatidés (canards…) est toutefois interdit dans une zone à risque élevé (donc dans toute la IAHP.

Dr Samuel BOUCHER, Vétérinaire.